MARIANE

MARIANNE

 

On dirait du Castro !

 

La vie, toujours la vie, pour toujours … et à jamais.

 

C’est le leitmotiv d’Oscar Castro. Cette fois il l’affirme haut et fort dans le titre de son nouveau spectacle - Hasta la vida siempre - (A la vie pour toujours). Il ne se cache plus derrière le paravent de l’histoire de son pays (le Chili) ; ni derrière son personnage récurrent de directeur de théâtre qui, au demeurant, a toujours été fort juste.

 

Il nous livre ici un splendide délire humaniste où la gravité est joyeusement violée dans un florilège pastoral et bucolique étonnant. On est cueilli !

 

Sa galaxie anti-conventionnelle à des années lumières des astres officiels et officieux, atteste de la survie dans nos contrées de certaines espèces qu’on aurait pu croire disparues à jamais au milieu de ce fatras d’ouvertures névrosées du style « Les bronzés au pouvoir ».

 

Dans la pièce, Oscar Castro veut sauver la planète, sa Terre-Mère. On en sort, persuadé qu’il faut sauver Oscar et tous les énergumènes de son espèces. Il navigue dans ses eaux métissées et égrène patiemment ses mots et ses mondes.

 

On voit le quotidien banal d’un couple et les déclarations d’amours se bousculer avec tendresse. La gravité du propos n’échappant pas pour autant à cet artiste engagé. Entre dérision, impertinence et réflexion, une constante : la justesse de la parole.

 

La boîte à rêves d’Oscar est un pied de nez au vrai faux sérieux ambiant. Après la Comédie du Grenelle de l’Environnement … ne ratez pas la Comédie de l’Aleph. Elle au moins, a décidé d’aborder le sujet à la racine : Pour sauver la Terre encore faudrait-il que les hommes commencent par apprendre à l’aimer, pourrait déclamer Oscar Castro. Il ne le dit pas mais nous le fait sérieusement sentir, c’est encore mieux !

 

J’ajoute que le spectacle est fort bien servi par la sobriété des acteurs. 

 

Les décors méritent également un compliment sincère, tant ils sont légers et inventifs. On y découvre l’insolence créative de Pablo Nicomedes et le travail scrupuleux et architecturé de Bénédicte d’Albas.

 

Sans parler du montage de la pièce où le théâtre se mélange simplement et sans complexe avec le cinéma, le roman-photo, les allusions aux films muets et au karaoké …. Une mine de trouvailles.

 

 

Marc Opolo



01/02/2008
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