L'HUMANITE

L’HUMANITE

Février 2009

 

Rebelote ! La dérive

 

Spatio-temporelle d’Oscar Castro

 

 

 

Le théâtre Aleph nous livre sa nouvelle croisade de type écolo-culturo-humaniste dans « Hasta la vida siempre ».

 

Oscar Castro enfonce son clou indéfiniment sans se lasser de briquer un de ces concepts fourre-tout dont il a le secret.

Sans vergogne, il va jusqu’à s’approprier - comme il l’a d’ailleurs toujours fait - la création des autres en paraphrasant cette fois-ci la célèbre phrase du CHE : « Hasta la victoria siempre » pour nous servir une parodie consternante sur fond d’improbable cohabitation antimatérialiste bourgeoise de l’écologie avec la spiritualité. Ses incantations moralistes sont la négation romantico-latino-baroque de la vie qu’on nous impose.

Il nous inflige de nouveau ses paraboles antiques où des indiens ont le temps de vivre et ne sont pas pressés…, vérités intransposables au rythme de vie actuel de nos états occidentaux.

 

En somme, le théâtre Aleph, tranquillement réfugié dans son entrepôt d’Ivry, regarde le monde avec une grille de lecture inspirée par une vision andino-maniaco-culturaliste de la réalité internationale où la spiritualité est le principal critère. Ses leçons de savoir-vivre lancinantes ont pour effet de nous culpabiliser sur nos modes de vies.

 

Or, ce n’est pas si facile, Monsieur Castro, de prendre le temps de vivre !

 

 

Ces philosophies ancestrales qui interprètent le monde au travers des cailloux des arbres et de la mer n’apportent que le doute et attaquent le moral de nos concitoyens. Sans compter le ridicule achevé dans lequel se trouverait noyé celui d’entre nous qui suivrait vos « préceptes » et venait à converser avec les arbres grillagés de nos cités, sans parler de la palabre quotidienne avec l’eau qui coule à heure fixe dans les caniveaux de la ville… Il risque tout simplement, et à juste titre, l’enfermement à vie !

Mais Oscar Castro n’en est pas à son premier forfait. Il n’a d’ailleurs jamais dissimulé ses desseins aux accents néo-moraliste bafouant la fierté de notre peuple

en ne cessant de lui infliger ses leçons spatio-temporelles fumeuses…

Sans revenir sur ce refus obstiné et agaçant de se prendre au sérieux, notamment dans la technique et dans sa direction d’acteurs qui flirtent depuis 40 ans de manière toujours aussi malsaine avec l’amateurisme.

 

Il faut enfin préciser que le théâtre Aleph atteint désormais le comble de la suffisance en refusant d’inviter les critiques à ses spectacles ce qui m’a contraint à trouver une place gratuite auprès de « Culture du Cœur » - où heureusement j’ai mes entrées - et à qui le théâtre offre des places pour chaque représentation : Que ne ferait-on pas pour trouver du public, Monsieur Castro ?

 

Charles Mars

 

 

 



31/01/2008
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